40 siècles... Monotypes - A.Chenu - Peintre graveur

Un monotype réalisé sur papier de soie au gris de Payne, découpé puis recollé sur papier.
Je l'ai ensuite rehaussé de pastel à l'huile gris de Payne, blanc mat et irisé
J'ai mis du temps à lui trouver son titre exact même si l'ambiance était égyptienne depuis le début.

40 siècles... A.Chenu

Hello? Encre et pastel - Annick Chenu

Une interrogation à prendre selon vos idées: 
dieu, extraterrestre?
C'est juste parce qu'en ce moment sur terre
on fait vraiment n'importe quoi.
Alors: hello?

Hello? - dessin encre et pastel - Annick Chenu - Peintre graveur

J'en ai fait aussi un travail numérique
plus psychédélique...

Hello? - Impression numérique - A.Chenu



Sacré Proust - Annick Chenu - 2nde partie et fin

-L’idée a commencé à tarauder votre oncle en regardant travailler son père : il fabriquait des meubles en bois en prenant son temps. Mais elle a véritablement germé en observant sa mère peignant à l’huile. Elle était concentrée et calme ; cela changeait de son comportement habituel. Appliquée, elle étalait couche après couche sur la toile blanche. Il l’admirait depuis deux longues heures quand elle a levé le nez sur la pendule du salon et s’est écrié : «  Mon dieu, je n’ai pas vu le temps passer ! »
Il a eu un déclic. Lui, l’avait vu ce temps qui s’écoulait tout autour d’eux pour se glisser dans la toile ! Le mystère de ce qu’il ressentait en tenant les œuvres des ses parents s’éclaircissait enfin : il touchait leur temps de vie qu’ils y avaient emprisonné ! Si seulement il parvenait à faire l’opération inverse, il serait possible de récupérer tout ce temps. Il en a eu le vertige.
Pierre avait dix ans et il décida ce jour-là de faire des études de physique. Lui, si moyen à l’école, est devenu une bête de travail.
Il est arrivé sans problème et sans amis à l’université.
La famille le trouvait bien un peu replié sur lui-même mais comme il réussissait ses études, personne ne s’inquiéta.
L’alerte fut donnée quand il décida du sujet de sa thèse de doctorat. Son professeur pensa d’abord à un canular puis devant le sérieux de Pierre et son intransigeance il appela ses parents. Ils furent consternés. Tout allait si bien jusque là. Sa sœur jumelle, paraissait normale, mais le frère et la sœur allèrent ensemble consulter un psychiatre. Ton oncle fut interné d’office. Il a eu de la chance car ici le directeur lui a donné du matériel pour faire ses recherches. Ses parents ont fourni des toiles et des meubles.
Je suis arrivé il y a vingt ans. Pierre était différent des autres et on a fini par sympathiser. Il m’a expliqué son grand projet. Devant mon enthousiasme, le directeur a accepté que je serve d’assistant à ton oncle.
Cela lui a pris de longues années mais il y est arrivé. Hier après-midi, il s’est levé au milieu des toiles désormais blanches de sa mère et des sciures desséchées  des meubles de son père : il tenait dans ses mains une fiole.  
A cet instant il s’est regardé dans la glace puis il s’est tourné vers moi :
-       Le temps a filé si vite? Il a regardé le petit flacon et a soupiré : Je n’en n’ai pas assez récupéré pour compenser toute une vie…  Quel gâchis !
-       Et il est tombé. Les docteurs ont dit que son cœur s’était arrêté.
Anna toussote :
-       Et vous dites qu’il a récupéré du temps de vie dans une fiole ?  Comment savez-vous qu’il a réussi ?
-       Vous ne me croyez pas ? Mais je l’ai avalé, le contenu !
-       Et vous avez rajeuni ?
-       Non, je vais vivre un peu plus longtemps. Il ajoute en soupirant : mais il y a un petit inconvénient.
-       Ah oui ? demande Anna en essayant de garder son sérieux.
-       Oui. J’ai tout le temps envie de peindre. D’ailleurs, si cela ne vous dérange pas, vous pouvez me laisser les toiles de votre grand-mère ?
Surprise, elle répond :
-       Oui bien sur. Elle va ajouter : les sciures aussi, quand le directeur  et deux infirmiers font irruption dans la chambre. Jules les suit docilement. Il serre le dossier de Pierre contre sa poitrine. Le directeur s’empresse auprès d’Anna.
-       J’espère qu’il ne vous a pas trop importunée ? Il n’est pas dangereux. C’était un bon ami de votre oncle vous savez. Sacré Proust ! Bon, si vous avez terminé ici, nous allons dans mon bureau en finir avec la paperasse.
Il prend la jeune fille par le bras et l’accompagne hors de la chambre. Anna a juste le temps de prendre la valise sur le lit.
Une heure plus tard Anna sort de l’hôpital. Elle revient sur ses pas pour dire au directeur qu’elle a fait don des toiles à Jules, pardon Proust.
Dans sa chambre, Jules pose une toile sur le chevalet. Il prend un pinceau et étale la peinture, couche après couche. Quand il a fini, il soupire :
-Quelle perte de temps !

Cher lecteur merci de m’avoir accordé un peu du vôtre.
Sphynx - Monotype - A.Chenu

Sacré Proust - Annick Chenu - 1ère partie

Anna entre avec hésitation dans l’hôpital psychiatrique. 
Le directeur lui a téléphoné ce matin pour lui annoncer le décès de son oncle Pierre.
A la mort de ses parents, elle a pris en charge financièrement cet oncle interné d’office, frère jumeau de sa mère; mais elle n’a jamais eu le courage de le rencontrer.
L’asile de fous la terrorisait.
Maintenant Pierre est parti et elle doit récupérer ses affaires.
Personne n’a expliqué à Anna qu’elle était la folie de son oncle. Elle le découvrira peut-être aujourd’hui. Qui sait…
 Une grande et forte femme l’accueille gentiment :
-Bonjour, je suis madame Marshal, infirmière en chef. Le directeur vous recevra plus tard pour signer les papiers. En attendant, veuillez me suivre, je vais vous conduire dans la chambre de votre oncle.
Anna suit silencieusement l’infirmière dans les escaliers. Au deuxième étage elles franchissent une porte blindée qui se referme derrière elles en claquant. Anna sursaute. Madame Marchal la presse et la jeune fille la rejoint devant une porte bleue :
-       voilà je vous laisse faire le tri dans ses affaires : emportez ce que vous voulez et nous nous occuperons du reste. A toute à l’heure, dit la matrone en repartant.
-       Et pour sortir, je fais comment ?demande Anna.
-       Ah oui ! voilà un bip. J’arriverai aussi vite que possible mais cela peut prendre du temps. Ne vous inquiétez pas.
Anna la remercie puis elle se retourne et observe la chambre où son oncle Pierre a vécu durant trente ans. La pièce comporte un lit, une chaise, un bureau et une armoire. Une porte au fond doit être le cabinet de toilette.
Une valise repose sur le lit. Sur le bureau un épais classeur attire son attention. Elle s’approche et l’ouvre lentement. Une ombre surgit soudain de la salle de bain et s’empare du dossier. Anna recule brusquement et fait face à un homme d’une quarantaine d’années. Il la regarde l’air effaré. Sans le savoir, Anna lui barre la seule issue possible.  La jeune fille tente de le calmer :
-       Bonjour, je m’appelle Anna. Pierre était mon oncle.
-       Ils m’appellent Proust, bafouille l’homme. Il ajoute d’une voix plus ferme. Mais mon vrai nom c’est Jules. Je travaillais avec votre oncle et ça, dit-il en montrant le dossier, c’est à moi.
-       Vous travailliez sur quoi ? demande Anna, curieuse.
Jules s’approche et murmure :
-tout le monde le prenait pour un fou mais il a réussi ! Nous avons réussi !
-Vous avez réussi quoi ? Questionne la jeune fille.
- Vous faites vraiment partie de sa famille ? Vous avez une pièce d’identité sur vous ? demande Jules soudain soupçonneux.
- euh oui je dois avoir mon passeport. Devant son regard fixe elle fouille dans son sac. Tenez.

L’homme vérifie le nom et lève la tête pour comparer Anna à sa photo. Il lui rend son passeport et réfléchit pendant un moment. Puis il semble prendre une décision.  Il va s’asseoir sur le lit et fait signe à la jeune femme de le rejoindre. Anna hésite un peu mais la curiosité l’emporte. Après tout, cet homme était l’ami de son oncle ou ce qui y ressemblait le plus dans cet asile.
Ecriture libre - Monotype - A.Chenu

Brouillards atomiques - Monotypes - A.Chenu peintre graveur

Une série de petits monotypes marouflés sur toiles 
10x10cm et 12x12cm


Brouillard atomique 1 - A.Chenu

Brouillard atomique 2 - A.Chenu

Brouillard atomique 3 - A.Chenu

Légende et avenir

Voici deux encres et pastel: elles se font rares mais sont toujours aussi colorées.
Une photo d'Isadora Duncan a inspiré la première oeuvre.
Une naissance m'a soufflé la seconde.

Isadora - encre et pastel - Annick Chenu

Maliha et Inaya - encre et pastel - Annick Chenu

Voyage 2 - Gravure sur bois - A.Chenu

Tant que j'y étais, j'ai appliqué la même technique à cette autre matrice.
Ce thème a été décliné en carborundum  et tiré sur papier (Voyage), sur lithographie ( Chaos, Futur hésitant, Chemins de Darwin 4).
Mais retour aux sources.
Premier passage

Matrice bois gravé




























Second passage:

Matrice bois gravé

























Tirage de la matrice


























Tirage imprimé sur le premier tirage

Impression sur le premier tirage sanguine


























Gravure sur bois - Maternity - A.Chenu

Ceci est ma première gravure sur bois réalisée en 2013.
Elle a dormi tout ce temps avant de réapparaitre cet automne.
J'ai décidé d'appliquer la technique dite de la plaque perdue pour faire des tirages en deux couleurs

Premier passage:


Matrice bois gravée 










Second passage

Matrice bois gravée






Ecriture libre - Monotypes marouflés sur toiles collées sur bois - A.Chenu

Ecriture libre 1 - Monotype - A.Chenu

Ecriture libre 2 - Monotype - A.Chenu

Ecriture libre 3 - Monotype - A.Chenu

Ecriture libre 4 - Monotype - A.Chenu

Ecriture libre 5 - Monotype - A.Chenu

Ecriture libre 6 - Monotype - A.Chenu

Ecriture libre  - Monotypes - A.Chenu

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